Les ressources d’une collectivité sont de différentes natures. La majorité provient des impôts locaux, puis des dotations et subventions obtenues et enfin des produits des services payés par les usagers (recettes des parkings de surface, périscolaire, école de musique, de dessins, centre de loisirs). A ces recettes classiques, peuvent venir s’ajouter des recettes exceptionnelles : les emprunts réalisés ou les cessions de biens de la Ville. Ces deux recettes exceptionnelles ne peuvent être qu’utilisées avec parcimonie car il faudra toujours rembourser du capital et des intérêts dans le premier cas et, dans le second, le vivier de biens municipaux n’est pas infini (même si nos prédécesseurs nous ont laissés, en comparaison à d’autres Villes, un patrimoine important).
Dans ce contexte, la cession de biens doit être réalisée avec une stratégie. Nous suggérons par exemple depuis le début de mandat d’affecter systématiquement au désendettement de la Ville les produits obtenus. Jusqu’à présent, cette proposition n’a pas été écoutée et les cessions sont venues alimenter le budget général pour financer les dépenses courantes…
En décembre, la Ville mettait aux enchères deux biens immobiliers : l’immeuble rue de la Corne où était le point info Requalification Urbaine et la Maison de l’Octroi située à côté de l’Obélisque. Cette dernière n’a pas été vendue mais l’immeuble a quant à lui bien été vendu pour 250 000€.
Cela porte à 10 le nombre de biens vendus depuis 2006, pour un montant déjà récolté de 7 527 500€ :
- 3 places d’Armes (320 000€), 27 rue de l’Arbre Sec (1 310 000€) en 2007
- 6 rue Marrier (922 500€) en 2008
- 99 rue de France (1 790 000€) en 2010
- 19 rue de la Cloche (55 000€) en 2011
- Place Decamps (365 000€), Halle de Villars (800 000€), MJC Mont Ussy (837 000€), 88 rue Grande (878 000€) en 2013
- Rue de la Corne (250 000€) en 2015
- Pour 2016, deux biens sont toujours à la vente : la Villa Lavaurs (ancien Musée Napoléonien, fermé depuis 2010 dont la Ville espère 2 450 000€) et la Maison de l’Octroi (150 000€).
7 500 000€, c’est plus qu’une année de taxe foncière (5 800 000€), plus qu’une année de taxe d’habitation (4 100 000€). 7 500 000€, c’est le coût de la réfection du Stade de la Faisanderie, payé par la Communauté de Communes.
A quoi a été utilisé l’argent alors qu’aucun des travaux que nous voyons en Ville n’est encore arrivé dans une phase opérative majeure (une petite tranche a été faite sur l’Eglise, le plus gros reste à faire, idem sur la Place de la République, quant à la bibliothèque beaucoup reste à faire) ?
Beaucoup de questions restent à éclaircir sur l’utilisation de l’argent de ces cessions…