Cher tous,
L’attrait français pour le télétravail reste marginal : aujourd’hui, bon nombre d’entreprises françaises n’ont pas encore franchi le pas. Pourtant, il semble que dans de nombreux pays, l’offre de télétravail se développe… La ville de Fontainebleau et la communauté de communes du pays de Fontainebleau ont réfléchi tôt à la démarche, dans leur souhait de développer les nouvelles technologies et limiter les temps de transport des travailleurs.
Chaque jour, près de 6 000 personnes prennent le train pour aller travailler chaque jour à Paris en gare de Fontainebleau-Avon. S’en suivent 45mn de train, dans des conditions de confort parfois spartiates, puis du métro ou du RER et parfois le bus ou un autre moyen de transport derrière. Bref, entre 2h et 4h de transport par jour. Pas vraiment efficace comme journée de travail. Cela commence le matin lorsqu’on craint d’être en retard et, de retour le soir, on peste dès le moindre petit retard sur le train ou sur le bus.
Bref, utiliser les nouvelles technologies pour permettre de train 1 à 2 jours sur le lieu de résidence, dans un espace de travail partagé, est une solution viable à bien des endroits. Le Conseil Général se lance également dans la démarche pour en être partenaire et développer les centres de télétravail urbain. A terme, de nombreux salariés pourraient, avec l’engagement de leur entreprise, travailler à distance, avec toutes les facilités offertes par un centre de télétravail (par exemple un espace de restauration, des salles de téléconférence etc). C’est encore un peu novateur mais d’ici quelques années, le télétravail devrait – enfin – connaître un véritable essor… Fontainebleau devrait être en première ligne.
A suivre..
Les Echos
Le département lance une structure de préfiguration dont les travaux pourraient déboucher sur l’ouverture de premiers télécentres en zones urbaines dès 2012.
En Seine-et-Marne, le télétravail s’impose de lui-même. Le plus étendu des départements d’Ile-de-France est très mal relié à Paris. Le réseau routier est aussi saturé que les RER et les temps de trajet peuvent se compter en heures perdues. Aussi le conseil général joue-t-il un rôle moteur dans le développement du télétravail dans cadre de la révision du Schéma directeur de la région Ile-de-France. Il pourrait même en devenir le laboratoire. Le département se prépare en effet à lancer « Initiatives Télécentres 77 », une structure de préfiguration et d’animation d’un réseau de télécentres en zones urbaines comme à Marne-la-Vallée, Melun ou Fontainebleau. Associant collectivités, aménageurs, porteurs de projets et investisseurs, ils devront générer leurs propres revenus et répondre à un modèle économique viable.
Pour l’agence départementale Seine-et-Marne Développement, en charge du projet, cette notion de réseau est fondamentale tant en termes de pertinence économique pour les utilisateurs que de cohérence de l’offre et de mutualisation des services associés. De plus, selon l’agence, une telle organisation permet de développer des synergies avec des télécentres à vocation plus rurale. « Nous élaborons un véritable modèle économique qui aura une traduction concrète dès 2012 par la mise en place de premiers espaces télécentres en Seine-et-Marne, et qui encouragera sans doute le déploiement de ces nouveaux usages au niveau national, affirment les promoteurs du projet. L’implantation du réseau de télécentres contribuera à limiter les déplacements quotidiens domicile-travail, à réduire les émissions de CO2, améliorer la qualité de vie des utilisateurs, accéder à un nouveau modèle de développement plus économe en ressources et renforcer l’attractivité résidentielle et économique des territoires. Initiateurs de la démarche ».
Une demande importante
Seine-et-Marne Développement appuie sa stratégie sur les résultats d’une étude de marché qu’elle a fait réaliser par le cabinet LBMG Worklabs sur les télécentres en Ile-de-France. Il en ressort que plus de la moitié des indépendants travaillent en dehors d’un bureau classique et que 47 % sont intéressés par des places en télécentres. En outre, un gros tiers ( 37 % ) des TPE et PME ont recours au télétravail depuis des lieux tiers (café wifi, centre d’affaires…) et 24 % d’entre elles se disent intéressées par des bureaux en télécentres. Enfin, 16 % des grandes entreprises envisagent de prendre des places en télécentres dès 2012. Sur le long terme, 89 % des grandes entreprises sont intéressées.
Mais surtout, la demande risque d’être d’autant plus forte que le télétravail permet de réaliser des économies sur le poste immobilier. Selon l’étude, 45 % des entreprises ayant des projets immobiliers prévoient à l’avenir de tester cette solution, soit trois fois plus qu’aujourd’hui. Il faut aussi réunir d’autres conditions telles que la localisation, les services et équipements, la formalisation juridique du télétravail et des garanties de confidentialité. L’accès à plusieurs télécentres en réseau est également un élément décisif pour les professionnels intéressés.