Tribune avril 2024 : La mobilisation face au béton paye !

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Vous êtes toujours plus nombreux à nous faire part de vos inquiétudes quant aux projets de promoteurs immobiliers qui s’engouffrent dans les largesses offertes par le Plan Local d’Urbanisme (décidé par la Mairie) et conduisent à la réalisation de projets trop hauts et trop denses, comme la résidence étudiante Lagorsse, en lieu et place de la Polyclinique. Pourtant, la mobilisation citoyenne et associative pour les empêcher fonctionne.

L’exemple le plus récent est celui de l’EPHAD de la Villa Baucis boulevard Foch (en face de la station Total). L’EHPAD va prochainement déménager à côté de l’hôpital. Les promoteurs ont flairé le filon et ont projeté, en achetant également la villa voisine et une maison de la rue Le Nôtre, la possibilité de réaliser un projet d’immeubles en bordure de forêt. Plus surprenant encore, la Mairie a détouré en décembre 2023 ce périmètre dans « l’ORT », permettant ainsi au promoteur, si le Maire l’accepte, de densifier jusqu’à 30% de plus les parcelles et de s’écarter des règles relatives à la création de stationnement. Fort heureusement, une association vigilante, Fontainebleau Patrimoine, a alerté les riverains par voie de tract dans les boîtes aux lettres début mars qui se sont manifestés auprès de la Mairie. La Mairie a répondu quelques jours après, également par écrit, indiquant qu’elle s’opposerait à une densification sur ces parcelles et utiliserait la procédure de « sursis à statuer », permettant de refuser un projet le temps d’élaborer les règles d’urbanisme intercommunale. Ce recul est une victoire pour les riverains et une preuve que la mobilisation paye !

D’autres projets sont dans les cartons des promoteurs qui vont nécessiter une vigilance de chaque instant dans les semaines à venir. Nous pensons par exemple à la cité-jardin de la Plaine de la Chambre et du Collectif de la Plaine de la Chambre qui s’est monté pour obtenir des ajustements. C’est aussi le cas du quartier du Bréau, avec d’un côté le projet des Subsistances Militaires prévoyant 530 logements avec des immeubles de 5 étages et, plus récemment, le souhait de la commune et de l’Agglomération d’aménager la dernière emprise foncière de la Ville (les bâtiments militaires abandonnés) en y créant encore des logements (520 dans la dernière étude). Il y a donc encore beaucoup de travail pour mettre fin à la bétonnisation !