L’ancien Maire de Fontainebleau, devenu député en 2022, a été nommé Ministre délégué à la Santé lors du dernier remaniement. Nous tenons à lui adresser nos félicitations républicaines pour cette nomination.
Son bilan local en matière de santé n’est pourtant pas des plus brillants : un projet de déménagement de l’hôpital au Bréau qu’il a porté pendant près de 10 ans avant d’être jugé « non sécurisé juridiquement », « médicalement non abouti » et sans « viabilité économique » par l’Agence Régionale de Santé, la fermeture de la maternité puis le déménagement à Melun de la Polyclinique et l’hôpital public finalement reconstruit mais dans lequel le manque de personnel et de lits s’est accentué. Côté médecine de ville, vous êtes de plus en plus nombreux à nous signaler les difficultés à trouver un médecin traitant acceptant de prendre de nouveaux patients. Nous ne pouvons que souhaiter pour notre pays qu’il réussisse mieux au niveau national ce qu’il a échoué à faire à l’échelle de Fontainebleau.
A Fontainebleau, l’actualité récente a été marqué par le débat d’orientations budgétaires. Cette discussion est préalable au vote du budget 2024. Nous attendions, comme le fait l’Agglomération, un « pré-budget » sur lequel pouvoir nous positionner. Au lieu de cela, nous n’avons eu que des orientations très générales et vagues telles « continuer à être ambitieux en 2024 », « continuer à faire vivre Fontainebleau ». Les projets envisagés ne sont pas chiffrés et les questions que nous avons posées n’ont pas eu de réponse. Ainsi, le Maire a refusé de produire le « plan pluriannuel d’investissement de la voirie ». Nous n’avons donc aucune raison de penser qu’il existe vraiment.
Idem, il est fait mention de l’extension de l’école Lagorsse mais, en creusant, il s’avère que 2024 sera encore une année d’études : l’ancien maire avait pourtant annoncé son ouverture en 2025. L’actuel parle maintenant de 2028 « sous réserves ». Les seules confirmations ? Les cessions de bâtiments municipaux (qui rapportent des loyers !) vont se poursuivre. Des projets, pourtant promis aux Bellifontains en 2020 par cette même équipe, sont abandonnés (salle de spectacle de 2000 places au Bréau). Déception également avec l’annulation du feu d’artifice de la Saint Louis pour cause sécurité insuffisante lors des JO : n’aurait-il pas été possible de le décaler à un autre moment de l’année ? Visiblement, cela n’a pas été souhaité.
