Point de vue : Une reprise possible sans sursaut de l’immobilier ?

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Cher tous,

Aujourd’hui un sujet non strictement bellifontain. En fait, c’est même un sujet international ; après avoir traité de la crise la dernière fois, analysons un peu les opportunités de reprise à court terme.

Pour vous en parler, j’ai choisi un indicateur souvenant révélateur des crises ou reprise : le marché de l’immobilier. Entendons-nous bien l’immobilier au sens large à savoir l’achat de biens mais aussi l’aspect construction et investissements. Observe-t-on une reprise dans le domaine ? A mon sens, la réponse est tristement négative.

J’assistais ce matin à une conférence sur le sujet en présence d’experts. Après les chiffres catastrophiques de 2009 dans la construction (-7% en chiffre d’affaires en France en 2009 ou encore les –60% de mises en chantier au Royaume-Uni en 2008), la tendance ne semble pas nettement s’inverser. On assiste au mieux à une stabilisation à des niveaux extrêmement bas (comme au Royaume-Uni qui a stabilisé son nombre de constructions à un niveau faible… le plus faible depuis la 2nde Guerre Mondiale à vrai dire !) au pire à un plongeon sans fin comme l’Espagne qui, n’étant toujours pas au plus bas, a enregistré depuis 2008 une baisse de 50% de sa production de ciment ! Le seul pays s’en sortant « à peu près », c’est la Chine avec son impressionnante croissante (les ventes de logements ont augmenté de 42% en 2009 !) mais des contraintes qui pourraient peser sur cette croissance : la formation d’une bulle immobilière (les prix augmentent de près de 7% / an depuis 2004) dans le résidentiel qui pourrait empêcher l’accession à la propriété des revenus moyens ou encore les surcapacités dans le non-résidentiel avec des taux de vacance de bureaux de près de 30% à Pékin ou Shangai. Bref, de sacrés défis à relever !

Tout ceci pour dire que la crise est loin d’être derrière nous. Je lisais récemment des estimations qu’une crise comme la nôtre pourrait durer de 3 à 7 ans. On a déjà fait 1,5 ans, je ne sais en revanche pas comment on va faire les autres ! Il faut se serrer les coudes la France n’en sortira pas indemne autrement ! Si on pouvait déjà arrêter de faire 8 jours de grève pour que les salariés de la SNCF bénéficient d’avantages salariaux scandaleux en période de crise, ça serait déjà un bon pas et une preuve de la responsabilité des syndicats français qui ont parfois tendance à perdre raison…