Tribune été 2024 : La Plaine de la Chambre toujours mobilisée

0
350

Vous le constatez chaque jour, les projets de bétonisation se sont multipliés. Comme nous, vous êtes attachés à notre cadre de vie. Ce qu’apprécient les Bellifontains, c’est précisément d’avoir de l’espace et de l’habitat de taille raisonnable. Le contre-exemple absolu est la résidence étudiante Lagorsse, un (très) gros raté de l’aveu même de la majorité municipale, qui a pourtant délivré le permis de construire.

Lorsque les riverains se mobilisent face au béton, c’est payant ! Cela a été le cas pour éviter un projet de promotion immobilière sur l’ancienne Villa Baucis (l’EPHAD a déménagé à côté de l’hôpital, dans un bâtiment raté visuellement au style « préfabriqué », avec l’approbation de la Mairie). Cela a aussi été le cas dans le quartier des Lilas où le bailleur social FSM vient de renoncer à surélever les bâtiments déjà hauts pour privilégier une rénovation.  

Du côté de la Plaine de la Chambre, la mobilisation se poursuit avec un collectif d’une centaine de riverains s’opposant à la démolition-reconstruction-densification des maisonnettes de FSM. Le bailleur étudie maintenant des scénarios alternatifs de rénovation. A la question posée au Maire sur leur vision pour ce quartier, la réponse a été ambigüe, se réfugiant derrière l’étude FSM en cours.

Interrogé sur l’opportunité de réviser (à la baisse) les objectifs de nouveaux logements sociaux dans la convention liant la Ville, l’Etat et le bailleur social, le Maire n’a pas répondu. Pour mémoire, 675 nouveaux logements sociaux sont planifiés d’ici 2030 à Fontainebleau. Et sa première adjointe de souligner que la Ville souhaite davantage de logements sociaux, même si notre taux venait à dépasser les 25% obligatoires (Fontainebleau en compte 22%). Notre groupe préférerait que les logements sociaux existants soient déjà bien entretenus, avant d’en construire toujours plus !

Enfin, les règles d’urbanisme vont évoluer prochainement. A ce stade, les documents présentés n’indiquent pas d’augmentation des hauteurs maximales de construction par rapport aux règles existantes C’est plutôt positif, même si ces nouvelles règles permettent toujours de surélever les habitations. En revanche, les emprises au sol de construction augmentent significativement : dit autrement, on pourrait bétonner plus horizontalement que verticalement. Nous resterons vigilants à la rentrée sur ce dossier et vous souhaitons un bel été.