Réaction de notre groupe
Les Archives Nationales de Fontainebleau vont définitivement fermer après près de deux ans de tourmente. Dans le même temps s’ouvre le Festival Séries Séries à Fontainebleau qui était lui aussi menacé.
La majorité municipale s’est battue pour Séries Séries (en témoignent le nombre d’articles de presse et de publications sur les réseaux sociaux sur le sujet) mais n’a jamais combattu pour conserver les Archives, joyau historique du patrimoine national, implantées depuis des décennies à Fontainebleau. Des combats à géométrie variable proportionnels à l’attrait médiatique ?
Article du Parisien :
« Nous sommes très en colère ! On nous a menés en bateau depuis des années. Et maintenant, l’Etat nous dit qu’il faut abandonner le site et aller travailler ailleurs. C’est inacceptable », regrette Franck Oslé, représentant de la CGT à l’antenne des Archives nationales, de Fontainebleau. Ce mercredi matin, Hervé Lemoine, directeur du service interministériel des Archives de France et Françoise Banat-Berger, directrice des Archives Nationales, sont venus annoncer aux 42 fonctionnaires de l’antenne de Fontainebleau que la fermeture du site était confirmée.
Mardi soir, la nouvelle avait déjà été donnée par Audrey Azoulay, la ministre de la Culture, à la sortie du comité technique ministériel, qui devait évoquer l’avenir des Archives nationales. Rappelons que depuis mars 2014, les bâtiments de stockage comptant 80 km d’archives avaient été rendus inaccessibles au personnel après la découverte de fissures sur les murs. « La ministre parle de risque d’effondrement. C’est complètement faux. Depuis deux ans, la structure ne bouge plus », précise-t-on à la CGT. Le ministère annonce que « la fermeture totale du site de Fontainebleau va prendre quatre ans. Et qu’une cellule de reclassement sera mise en place à l’automne à Fontainebleau, à destination du personnel. » Pour le personnel, pas question d’accepter sur les autres sites, à Paris et Pierrefitte (Seine-Saint-Denis). « Nous habitons tous la région. On va perdre un temps fou dans les transports », déplore Franck Oslé.