Cher tous,
C’est avec une certaine incompréhension que les Bellifontains apprenait, par la République de Seine et Marne, le « gel » du projet d’hôpital début février 2013. En fait, il ne s’agissait pas d’un « gel » mais bel et bien d’un abandon définitif du projet comme nous l’apprend de nouveau l’hebdomadaire local.
Cet élément était pourtant déjà connu début février 2013, date de l’envoi de la notification par l’Agence Régionale de Santé au Président du Conseil de Surveillance de l’hôpital Frédéric Valletoux. Pourquoi avoir attendu avant d’informer les Bellifontains sur un fait aussi important ? Pourquoi ne pas avoir évoqué ce dossier en Conseil Municipal, alors que ce dernier n’a jamais été tenu au courant si ce n’est pour nous délivrer des paroles rassurantes ? Dans un projet aussi structurant que celui-là, on ne peut pas faire l’impasse d’une information large et transparente sur son avancée. On ne peut pas gérer cela tout seul dans son coin, sans informer les élus et la population, voire en leur distillant des contre-vérités à longueur de documents de communication.
La réalité est sévère. L’Agence Régionale de Santé (ARS) l’explique dans une interview : « le projet n’est pas assez abouti en termes de projet médical et ne dispose pas d’un modèle économique viable ». Et Claude Evin, Directeur de l’ARS, d’ajouter « le montage juridique ne m’apparaît pas suffisamment sécurisé. (…) Ce risque obérerait sans doute la capacité de levée de fonds auprès des institutions bancaires. » Des termes qui sonnent comme un véritable camouflet pour le Maire, également Président de la Fédération Hospitalière de France…
En traduction de langage administratif politiquement correct, cela signifie que le projet était mal monté juridiquement, financièrement et même médicalement. Des termes durs qui masquent une réalité dont ni les Bellifontains, ni le Conseil Municipal n’avaient connaissance. En définitif, il ne sera pas possible de mettre cette situation sur le dos « d’activistes » qui « font des recours »… à bon entendeur.
Des questions subsistent que nous ne manquerons pas de poser : Y’avait-il eu des alertes au préalable ? Les crédits du nouvel hôpital ont-ils un jour été inscrits dans le budget de l’Etat ? Qu’est-il précisément reproché au dossier ? Comment se fait-il qu’après tant d’années, le projet soit jugé si négativement d’un point de vue médical et juridique ? L’ARS avait-elle déjà pointé ces risques ? Nous demanderons également à avoir accès à tous les documents, y compris le fameux courrier de l’ARS du 6 février dont la presse a eu connaissance mais pas les élus…
Il ne s’agit pas d’accabler le Président du Conseil de Surveillance outre mesure mais de comprendre en quoi la méthode choisie pour gérer ce dossier a abouti à son abandon définitif.
L’autre interrogation qui subsiste concerne la rénovation de l’actuel hôpital : Y’a-t-il déjà un projet ? Des financements ? Un planning ? Cette fois, la bonne réussite de ce projet passera par une réelle concertation avec les acteurs locaux, en toute transparence avec le Conseil Municipal… bref, un changement de méthode radical, d’ailleurs valable pour bien d’autres projets à Fontainebleau.