Cher tous,
Ce matin, sur le Marché, l’équipe municipale distribuait des tracts – aux frais des contribuables Bellifontains… – informant de la suspension des travaux et dénigrant méthodiquement le Ministère de la Culture. Lorsque l’on connaît tout ce que ce Ministère apporte à Fontainebleau, le Château, L’Opéra en Plein Air, le Festival d’Histoire de l’Art… on ne peut qu’être encore une fois abasourdi par la violence des termes et l’inversion des rôles ! La croisade menée par la Municipalité pour justifier son coup de force est proprement incroyable.
C’est parce que les bulldozers ont été envoyés par la Mairie, sans informer personne, sans avoir l’aval du Conseil Municipal, que les services du Ministère de la Culture ont été contraints d’employer l’arme ultime : une demande d’instance de classement pour la Halle du Marché, stoppant de facto tous les travaux engagés. Avec ses méthodes anti-républicaines, la Municipalité s’est donnée le bâton pour se faire battre et n’a rien obtenu, si ce n’est une demande d’instance de classement qu’elle voulait par dessus tout éviter… La triste histoire de l’arroseur arrosé avec quand même 50 000€ d’argent public parti en fumée. On ne pourra également que sourire lorsque le Maire évoque une décision du Ministère de la Culture prise « sans aucune concertation ni information préalable » : ne sont-ce pas les mêmes méthodes que celles utilisées ce mardi 5 mars par l’équipe municipale ?
La Ville évoque « l’acharnement procédural » pour justifier les travaux d’urgence et ajoute, quelques lignes après, « avoir reçu toutes les autorisations légales et administratives« . Si la Ville était en règle, qu’avait-elle à craindre ? Pourquoi avoir accéléré, en mentant au passage à l’ensemble des Bellifontains et des commerçants ?
Contrairement à ce qui est écrit dans le courrier du Maire, le Conseil Municipal n’a jamais donné son accord sur le dépôt d’un permis de démolir pour la Halle. L’avant-projet évoqué n’a même pas été voté en mai 2012 comme nous l’avions signalé lors du dernier Conseil Municipal . La Municipalité pouvait encore régulariser la situation, pourquoi ne pas l’avoir fait ? Ce n’est pas parce que la sous-préfecture a dysfonctionné dans le contrôle de légalité que la Mairie est pour autant en règle…
Quant aux frais engagés et au risque financier pesant sur la Ville, là encore, la Municipalité ne récolte que les fruits de sa méthode brutale et choquante. L’arrêté municipal interdisant l’accès sous la Halle sera, nous l’espérons, levé au plus vite ; cette énième punition dessert toute l’économie de la Ville.
Cette affaire est proprement sidérante. Les Bellifontains en tireront toutes les conséquences qui s’imposent.
Le temps qui s’ouvre doit maintenant être utilisé pour trouver des solutions à la situation délicate dans laquelle la Municipalité a plongé la Ville : Comment réaménager la Place dans ces circonstances ? Comment étendre le parking souterrain « en taupe » ainsi que nous l’avions proposé ?