Site icon Cédric Thoma – conseiller municipal de Fontainebleau

Le sondage inquiétant pour la démocratie…

 

Cher tous,

Le récent sondage TNS-SOFRES sur la corruption et les hommes politiques a de quoi faire peur… A la question « Diriez-vous qu’en général les éluset les dirigeants politiques français sont plutôt honnêtes ou plutôt corrompus ? », 72% des sondés répondent « plutôt corrompus ». Une vraie défiance s’il en est et qui va croissante avec le temps : en 1977, ils étaient 38% à répondre plutôt corrompus…

Comme le souligne le JDD, la tendance est inverse pour la question « est ce que vous pensez que les hommes politiques se préoccupent de ce que pensent les français ? ». Là encore, en 1977, 53% des personnes répondaient oui, en 2009 en revanche ce taux est descendu à… 22%.

Alors s’agit il d’un vrai désamour entre les français et leurs représentants ou d’une tendance plus profonde ?

Pour ma part, je crois fondamentalement que ces évolutions sont liées de manière primordiale aux cycles économiques (en plus de tous le « pipot » qu’on nous sert à longueur de temps).

Depuis le 1er choc pétrolier, la croissance est molle, les difficultés économiques s’accentuent petit à petit, puis à vitesse grande V depuis 2008 et peut être encore bien plus vite demain.. On reproche donc aux hommes politiques de ne pas accroître le bien être des populations suffisamment vite. A côté de cela, les « affaires » qui maintenant sont bien plus médiatisées et sur lesquelles chacun peut s’informer en temps quasi-réel via Internet, renforcent le sentiment de corruption. Qu’elles soient avérées ou non, dès que le doute s’installe, la confiance chute.

Or, une société qui ne croit pas en la capacité de ses élus pour travailler à l’intérêt général (car la corruption est avant tout servir un intérêt particulier) est une société en crise…

Est-ce une tendance plus profonde de notre société ?

A mon humble avis de jeune actif, je crois que le malaise est profond dans notre société à plusieurs niveaux. Un sentiment de déclassement ambiant tout d’abord, avec l’inquiétude de voir l’Europe et la France de passer d’un statut de nation riche à « nouveau pauvre ». Une impression de corporatisme générationnel, avec des élites qui ne se renouvellent pas (dans la classe politique certes, mais aussi dans l’ensemble des milieux ; depuis Johny Hallyday toujours super-star de la chanson, en passant par Yannick Noah dans le sport etc) : on a l’impression que la société fait du surplace et que trop peu de nouveaux talents émergent. Un vrai manque d’humanité enfin : depuis les serveurs vocaux qui vous demandent de taper 1,2 ou 3, en passant par les voisins que nous ne connaissons pas ou les collègues ne disant pas bonjour le matin.

Cette société, c’est chacun pour soi et Dieu pour tous… D’où un malaise ambiant, une atmosphère délétère qui se ressent puis s’exprime à travers ce type de sondage.

Quel avenir pour la société française ?

Aussi étonnant que cela puisse paraître, je suis profondément convaincu que tout ceci ne durera pas ; le système de « capitalisme financier » et ses corollaires politique et sociétal en découlant, évolueront drastiquement dans les années à venir.

La crise que nous traversons est une conséquence des erreurs et errances passées et, après les temps troubles que nous traverserons, une société différente, plus humble, plus humaine et plus « vraie » se reconstruira. On ne peut dire à quoi elle ressemblera mais elle viendra.

Ce sera de toutes les manières une véritable opportunité pour la jeunesse de France – dont pour l’heure, plus de 20% est au chomâge ! – et, comme le disait un certain Michel Sardou dans les années 80 (élite atemporelle s’il en est) en parlant de l’accession d’une femme à la Présidence (ça je ne le souhaite pas pour 2012 vu les candidates…) « et de la faire ***er la France ». Une société en mouvement et vite !         

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