Cher tous,
Les images qui nous parviennent de New-York ces jours derniers sont dures et brutes de décoffrage…
DSK emmené par la police, DSK menotté, DSK dans le boxe des accusés. Et les nouvelles sont pires : suspicion de tentative de viol et de séquestration, mise en détention provisoire dans un des plus grands pénitenciers du pays, peine encourue de 76 ans au maximum… Tout ceci paraît incroyable et pourtant c’est bien vrai. Les médias se ruent sur les images, les éditions spéciales s’enchaînent depuis dimanche matin sur le sujet, les unes des journées montrent l’ancien patron du FMI la mine déconfite, mal rasé et menotté…
Alors quelle analyse et quelles conséquences envisager ?
L’analyse tout d’abord :
Il est connu que le rapport des hommes politiques aux femmes de manière générale est complexe. Depuis Henri IV et ses 53 maîtresses (pour les seules « officielles ») en passant par Félix Faure qui mourut « dans l’action » ou plus récemment les escapades galantes (et même une fille cachée pour François Mitterrand) des présidents de la Vème République à l’exception notable du Général de Gaulle. La lecture de Sexus Politicus en inspirera plus d’un… L’Elysée fut d’ailleurs avant même d’être propriété de l’Etat un lieu hautement symbolique : Louis XV l’avait acheté pour la marquise de Pompadour, une de ses amantes officielles… comme quoi.
Pour revenir au cas DSK, ce n’est un secret pour personne que son attirance pour la gente féminine est réélle et que son art de la séduction peut être poussé jusqu’à la limite de l’acceptable… Voilà ce qui est su. Après, aucune idée sur ce qui s’est passé dans la chambre du Sofitel ; la justice américaine le découvrira. En tout cas, on peut être moins surpris de savoir DSK embarqué dans une telle histoire (encore une fois jusqu’à preuve du contraire il est présumé innocent) que d’autres…
Les conséquences :
A court-terme déjà elles sont sévères. Il est en détention provisoire pour une semaine a minima avant la convocation d’un grand jury. L’affaire devrait être vite éclaircie vu le peu de complexité du dossier mais « vite » peut vouloir des semaines voire des mois (le plus probable).
D’ici là, il ne présidera plus le FMI et pas sûr qu’il puisse assurer un retour sur la scène politique française à la fois d’un point de vue psychologique (s’il est innocenté) que d’un point de vue politique (dans ces affaires il reste toujours après le tapage médiatique non justifié un « doute » dans les esprits)…
A travers cette affaire, surtout si elle est vérifiée, c’est l’image de la France toute entière qui est dégradée : quelle image donne-t-on de notre pays ? Imaginez un peu si les faits étaient avérés que l’homme certainement le plus puissant de la planète à l’heure actuelle qui préside le FMI dont l’activité ces temps-ci est quotidienne et vitale pour l’économie se livre, au lieu de rester concentré sur son travail (son bilan est d’ailleurs positif), à ce genre d’ignominies ! On croit rêver… Ajouté à cela que la France ne présentera certainement pas de candidat pour être à la tête du FMI ; dommage de perdre le leadership d’une institution au moment où la France préside le G20 !
Les jours à venir nous permettront d’en savoir plus. C’est en tout cas de biens tristes moments qui se déroulent face à nous…