Mme Aubry n’a rien compris…

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Cher tous,

J’en découvre tous les jours avec mes amis socialistes. Martine Aubry, première secrétaire du Parti Socialiste, grande déesse des 35h, en a encore fait une bonne (cf ci-dessous).

Elle estime que remplacer des professeurs absents par des étudiants ou des professeurs retraités est une aberration !  Je ne comprends guère…

Les étudiants et les prof à la retraite manqueraient selon elle de toute méthode pédagogique. Pour ce qui est des professeurs retraités, cela m’étonnerait beaucoup ; ils sont professeurs de carrière. J’imagine que l’attaque « anti-Sarko » déguisée concerne donc les étudiants ?

Je voudrais rappeler à Mme Aubry que les étudiants sont en capacité de faire des cours aux plus jeunes qu’eux : la preuve, les tutorats marchent excellemment bien, en médecine par exemple ! Ce sont des « P2 » (deuxième année) qui aident leurs camarades de première année à passer leurs concours en leur donnant… des cours et ceci de manière officielle !

Ceci se fait également dans toutes les facs / grandes écoles avec des programmes d’aide aux étudiants en difficulté et notamment dans les quartiers difficiles. Je vois donc mal pourquoi le gouvernement serait fautif de proposer des solutions comme celles là ?

Je vais prendre un exemple personnel et véridique : en terminale S, il y a de cela quelques années déjà, notre prof de philosophie était tombée enceinte. Elle décide donc de prendre un congé parental. Plus d’un mois s’écoule avant d’avoir une remplaçante. Au bout de quelques semaines, celle-ci estimant qu’elle était trop loin de son lieu d’habitation (Paris-Fontainebleau c’est pas à côté), elle s’est mise en congé maladie longue durée. Nouvelle remplaçante : au bout de quelques jours, idem congé maladie. Un autre prof aurait du arriver qui n’est jamais venu. Bref, un mois avant le bac, la prof titulaire est revenue : bilan des courses, 5 profs sur un an et, en tout et pour tout, 3 mois de cours…

N’aurait-on pu faire appel à des étudiants ou des prof de philosophie à la retraite ? Je pense que oui, c’était une solution idéale.

Dernière remarque : le Ministre propose des échanges inter-académiques, ce qui peut servir quand on est à la frontière de 2 académies différentes…

Mais ça Mme Aubry n’en a que faire. La politique politicienne sans jamais proposer, c’est le mot d’ordre du PS ! Surtout à quelques jours du premier tour des élections régionales…

Le Figaro

Martine Aubry (PS) a estimé ce matin qu’on a vraiment « atteint le fond du fond », avec la proposition de remplacer les enseignants absents par des étudiants ou des retraités, estimant que cette mesure démontre « l’aberration » de la réduction du nombre des fonctionnaires.

« Là, vraiment, on atteint le fond du fond. Bientôt, on va demander aux meilleurs élèves de la classe d’enseigner à leurs camarades », a lancé sur France Inter Mme Aubry, interrogée sur la proposition du ministre de l’Education Luc Chatel.

« On a supprimé 45.000 enseignants depuis 2003, 3.000 remplaçants dès la rentrée 2009 ont été supprimés, et on demande maintenant à ce que des étudiants puissent venir », s’est-elle insurgée. « C’est pas des garderies, être enseignants. C’est éduquer, c’est connaître les pédagogies, c’est avoir appris », a affirmé la maire de Lille.

Selon elle, on voit là « l’aberration de cette politique de non remplacement d’un retraité sur deux » dans la fonction publique, « de cette idéologie qui vise à dire ‘moins il y a de fonctionnaires, mieux ça va' ». Pour Mme Aubry, il est nécessaire d’avoir « des surveillants, des psychologues, des assistantes sociales » en nombre suffisant afin de permettre aux enseignants d’exercer « leur vrai métier ». « Alors, ils seront à la hauteur comme ils l’ont toujours été quand on les a respectés, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », a-t-elle conclu.

3 Commentaires

  1. Monsieur,
    Je suis surprise qu’un esprit cartésien comme le vôtre puisse se satisfaire de sources d’information approximatives : j’ai effectivement été membre du parti socialiste mais en 2006 lorsqu’il s’est agi de désigner dans un bel exercice démocratique, le candidat de gauche aux présidentielles. J’en ai peu de temps après été suspendue, votre mentor pourrait vous le confirmer, l’ayant été lui aussi et dans le même temps de l’UMP …. mais pas pour les mêmes raisons !!

    Je pourrais comprendre la vivacité de votre réaction si elle demeurait objectivement argumentée. Vous débutez et apprendrez vite que la politique est certes un lieu privilégié de débats … mais forcément contradictoires ! C’est un jeu qu’il faut accepter et qui peut s’avérer constructif. Les commentaires que j’ai apportés se basaient, et vous le savez bien (d’où peut-être votre emportement) sur une réelle connaissance des points soulevés.

    Et quant à votre indifférence à ma réaction, se fendre d’une vingtaine de lignes … Votre jeunesse est rafraîchissante.
    Enfin apprenez que la vérité, même si elle n’est parfois ni bonne à dire ni à entendre, n’est jamais une injure.

    Je vous salue Monsieur, mais sans la familiarité qui est la vôtre.
    Isabelle Olzenski

  2. Madame Olzenski,

    Un esprit cartésien comme le vôtre ne devrait pas se satisfaire de méconnaître les dossiers sur lesquels il s’appuie : votre non-connaissance du dossier de la Faisanderie est par exemple flagrante. Comme j’imagine que vous n’êtes pas la seule à ne pas connaître les finesses du dossier, j’en parlerai prochainement sur mon blog. Sans mettre en cause votre « réelle connaissance des points soulevés », vérifiez donc parfois vos sources.

    En attendant, votre « vérité » est bien déformée, là encore, il ne faudrait pas confondre la réalité telle que vous voulez la percevoir et la vérité…

    Au delà des différences de point de vue politique, je trouve votre méthode regrettable : elle me fait penser, pour reprendre un exemple scientifique, au procès intenté à ceux qui disaient que la Terre était ronde et à leurs détracteurs qui souhaitaient la voir plate. Un peu de recul dans les propos tenus ne fait donc pas de mal…

    Cordialement,

    Cédric THOMA

    ps : néanmoins, je retiens ce que je prends pour un vrai compliment à savoir la « jeunesse rafraîchissante »; la jeunesse prend en main son avenir !

  3. Bonjour,
    J’avoue que je comprends pas cet échange de mail hors sujet il me semble.
    Je voulais juste témoigner sur 7 années de pionicat dans l’éducation nationale et le problème des remplacements d’enseignants qui perdurent depuis plus de trente ans .
    Les principaux de collèges ou proviseurs de lycées se débattent avec ce casse-t^te de l’enseignant qui délivre au coup par coup ses arrêts de travail rendant impossible tout remplacement.
    Alors c’est le système « démerde » : certains responsables d’établissement ayant plus d’écoute que d’autres auprès des rectorats se débrouillent pour faire valider à l’avance les remplacements par les « pions » ou maîtres auxilliaires dont ils disposent sur l’établissement.
    J’étais à l’époque « pionne » dans un collège avec un comme cursus (lettres supérieures anglais et allemand, d’un DEA de Droit et en cours de doctorat.). Le principal avait pu prendre auprès du rectorat un accord de principe pour les remplacement en français, anglais et allemand, ce qui a eu pour conséquence que les élèves concernés par ces matières n’ont pas eu à souffrir des absences des professeurs en ces matières.
    Je ne suis donc absolument pas choquée que l’on généralise cette pratique réservée jusqu’à présent à certains chefs d’établissements ayant leurs entrées au rectorat.
    Ce qui m’importe c’est que les enfants ne soient plus pris en otage, qu’une continuité puisse être assurée dans l’enseignement quel que soit la situation géographique du collège ou du lycée.
    Et sans vouloir entrer dans la polémique, je rappelle que bon nombre d’étudiants travaillant pour l’éducation nationale afin de payer leurs études est bien plus diplômé que certains titulaires de l’éducation nationale (ce qui était le cas pour les anciens PEGC). C’est peut-être là que la bât blesse au niveau du syndicat majoritaire pour le pas le nommer : le SNES allié du parti socialiste, réfractaire à toutes réformes dont il faudrait peut-être revoir le mode de fonctionnement.

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