NB : erreur à modifier dans l’article, signalée par Christian. Christine Richet était responsable du programme 224 « Transmission des savoirs et démocratisation de la culture AU SECRETARIAT général…
Le Parisien
C’est parti! Le château peut désormais penser à son avenir. Cette semaine ont été nommés les membres de l’équipe de l’établissement public à caractère administratif, présidé par Jean-François Hébert, nommé en septembre dernier. Ce « chef d’orchestre » est aussi chargé par le ministre de la Culture de rechercher le site idéal du futur musée de l’Histoire de France.
Tout d’abord, Xavier Salmon, ancien responsable des collections de peinture de Versailles, est nommé directeur du patrimoine et des collections pour Fontainebleau. Et à ses côtés, Christine Richet, spécialiste de l’édition et ex-secrétaire générale au ministère de la Culture, devient l’administratrice générale de l’EPA. Rappelons que l’EPA, à l’image de celui de Versailles, permet désormais au château d’avoir une autonomie financière et donc une marge de manœuvre.
Multiplication des expositions
Mais encore faut-il disposer d’un budget suffisant. Actuellement, ce sont 2 millions d’euros de recettes que va récupérer l’EPA en 2010. Mais cela ne sera pas suffisant pour Jean-François Hébert, qui a de grandes ambitions pour le château de Fontainebleau. « D’ici à la fin de l’année, nous devons mettre au point un schéma directeur des investissements, avec nos différentes priorités. Je le présenterai à Frédéric Mitterrand d’ici à la fin de l’année, afin d’obtenir des financements. Celui-ci comprendra un diagnostic du domaine, avec un plan annuel d’initiatives. On ne peut plus se permettre de faire du coup par coup. »
Outre les richesses actuelles du palais, Jean-François Hébert mise sur deux autres cartes maîtresses. « Le quartier Henri IV et ses 6000 m2 vides, entièrement rénové. Et celui des Héronnières (NDLR : 8000 m2 ) à restaurer. L’un peut accueillir le musée d’Histoire de France. La décision sera prise après les élections régionales.
Dans l’autre, on peut proposer une offre hôtelière. » Mais déjà, le patron de l’EPA annonce des initiatives. Tout d’abord un budget communication multiplié par cinq, une multiplication des expos (« Noces impériales », 2 avril-2 juillet, et « Henri IV », novembre 2010), des visites et des concerts nocturnes (tout l’été), etc. Jean-François Hébert veut aussi mettre en valeur les jardins. « Il faut beaucoup plus de fleurissements. » Il n’écarte pas l’embauche de nouveaux jardiniers. Enfin, des livres grand public de qualité sur le palais seront bientôt édités.
De l’ambition et de nouvelles compétences pour mettre en valeur le château : très bien. Mais il faut entreprendre parallèlement une réhabilitation complète et fine de la ville à l’abandon : l’accès au château est indigne d’une ville royale et on doute de l’attractivité du centre ville pour des touristes sensible au beau.
Un ambitieux projet conduit par de coûteux cabinets spécialisés n’est pas nécessaire, les villes royales d’Ile de France ont su faire bien et simple.
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