Ci dessous un article du Figaro qui se passe de commentaires. Je suis écÅ?uré par le mépris qu’exprime les conducteurs du RER A vis à vis du millions de travailleurs qui empruntent chaque jour cette ligne…
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Les conditions de travail, le salaire comme les volumes horaires restent plus favorables que sur les autres lignes de la RATP.
C’est un peu la ligne reine, à la RATP. Pour accéder aux commandes du RER A, les agents de l’entreprise publique doivent avoir au moins dix ans d’ancienneté et de pratique dans le métro parisien. La moyenne d’à¢ge des 523 conducteurs de la ligne A est de 45 ans.
«Ce sont un peu nos conducteurs de TGV à nous, explique un cadre de la RATP. La ligne A du RER est une fin de carrià¨re plus qu’intéressante pour nos agents .» Traditionnellement, le travail y était plus agréable, avec notamment moins de tronà§ons souterrains. Mais la saturation de la ligne et les hausses de cadences demandées par la RATP pour y faire face ont peu à peu transformé la préretraite dorée en ligne à haute tension pour ses conducteurs
Les conditions de travail, le salaire comme les volumes horaires restent pourtant plus favorables que sur les autres lignes de la RATP.
3 333 euros brut par mois en fin de carrià¨re
L’agent de conduite du RER A est embauché à 2 200 euros brut par mois et finit sa carrià¨re à 2 700 euros. Ce salaire est assorti d’une prime de 633 euros que les syndicats aimeraient voir atteindre au moins 753 euros. Ils demandent en effet 120 à 150 euros de prime en plus pour compenser la hausse de productivité qui leur est demandée depuis fin 2008.
Une journée de travail de 6 h 30
Les conducteurs travaillent 6 h 30 par jour, cinq jours sur sept. Mais ils ne passent que 2 h 50 par jour aux commandes du RER et réalisent deux allers-retours quotidiens sur la ligne. Selon les semaines, un agent de conduite peut àªtre affecté au service de jour et débuter sa journée entre 5 heures et 6 h 15 le matin. Il peut àªtre affecté au service d’aprà¨s-midi et commencer entre 12 heures et 13 heures, ou encore au service de nuit et démarrer sa journée entre 18 heures et 19 heures. Quand il ne conduit pas, soit pendant 3 h 40 sur ses 6 h 30 de service, il peut àªtre en formation ou en «réunion avec des cadres pour analyser des pannes». La plupart du temps, il doit juste se rendre disponible pour des déplacements de trains en gare.
De nouvelles conditions de travail
Fin 2008, la RATP a intensifié ses rotations de RER A pour faire face à la hausse du trafic sur une ligne déjà saturée et essayer d’améliorer le quotidien de ses voyageurs. Une hausse de productivité de 10 % a été mise en place. Elle se traduit par 24 à 27 trains de plus par heure. En période de pointe, 66 trains circulent ainsi en màªme temps sur le tronà§on central au cÅ?ur de Paris, à deux minutes d’intervalle les uns des autres. Cette hausse de la productivité n’a pas modifié le temps de travail ni le nombre de rotations effectuées chaque jour par les conducteurs. «Nous n’avons fait qu’exiger une ponctualité totale à nos agents en début de service, car tous les trains doivent partir à l’heure, explique un cadre de la RATP. Le moindre retard en début de ligne a un effet domino sur tous les trains qui suivent .» La direction reconnaât néanmoins que les nouveaux rythmes «imposent davantage de concentration de la part du conducteur aux heures de pointe».
La retraite à 50 ans
La plupart des conducteurs du RER partent encore en retraite à 50 ans. Ils gagnent en effet une année de cotisation tous les cinq ans du fait de la «pénibilité de leur travail». Seuls les nouveaux agents de la RATP ne bénéficient plus de ce systà¨me de bonification. Ils intégreront la ligne A dans dix ans et n’y seront pas majoritaires avant 2025.