Franck Riester, directeur de campagne de l’UMP pour les élections régionales de mas 2010
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L’UMP réunit ce samedi un conseil national pour investir ses tàªtes de liste aux élections régionales du mois de mars, un scrutin que le parti majoritaire n’aborde pas en position de force. Lire la suite l’article
Le Premier ministre, Franà§ois Fillon, sera présent, et Nicolas Sarkozy viendra clà´turer les débats de ce conseil qui se tient à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.
Le chef de l’Etat montre ainsi sa détermination à s’impliquer dans une campagne dont il a déjà donné le ton en remettant sur le devant de la scà¨ne le thà¨me de la sécurité, cher à la droite, ou en dénonà§ant la « folie fiscale » de certaines régions qui ne peuvent àªtre que socialistes dans son esprit.
Le conseil national de l’UMP parlera également de développement durable et lutte contre le réchauffement climatique, un autre thà¨me porteur du moment, en s’appuyant sur la position de pointe prise par le chef de l’Etat avec sa croisade internationale pour un accord au sommet de Copenhague.
« Nous n’avons pas été des pionniers en matià¨re écologique mais nous sommes aujourd’hui plus emblématiques que bien d’autres à défendre ces questions », a déclaré à Reuters Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l’UMP.
La formation entend décliner ce thà¨me pour les régionales « en l’adaptant à chaque situation locale » avec pour objectif de séduire une partie d’un électorat vert en forte progression aux élections européennes du 7 juin dernier.
Crédité dans un récent sondage Ifop de 27% des intentions de vote au premier tour, l’UMP aborde la campagne à un niveau proche de son score des européennes (27,8%) mais avec la perspective d’un second tour difficile pour ces élections de mi-mandat qui sont généralement défavorables à la majorité.
Car s’ils lui permettent de se lancer unie dans la bataille en présentant partout une liste unique, les accords conclus cette semaine entre l’UMP et ses alliés comme le Nouveau Centre ont aussi pour inconvénient d’assécher ses réserves de voix pour le second tour.
PEU DE Rà?SERVES DE VOIX
La majorité présidentielle veut croire que son unité créera une dynamique à màªme d’attirer plus d’électeurs face à ce qu’elle anticipe comme des fortes divisions dans le camp adverse, où les socialistes eux-màªmes divisés devront faire face à des Verts ambitieux.
« Si la dynamique du premier tour est trà¨s forte, les divisions de nos adversaires peuvent nous amener à avoir de bons résultats au second tour, màªme si a priori nous n’avons pas de réserves de voix apparentes », dit Dominique Paillé.
« Nous avons de bons espoirs de faire de bons résultats dans un certain nombre de régions », ajoute-t-il.
L’UMP, qui n’avait remporté que deux présidences de régions – Alsace et Corse – au précédent scrutin de 2004, fait montre néanmoins d’une grande prudence au jeu des pronostics.
Alors qu’elle envisageait encore il y a quelques mois le gain d’au moins quatre régions, il s’agit aujourd’hui pour elle d’abord de conserver ses deux fiefs, a déclaré Jean-Claude Gaudin, le président du comité de liaison de la majorité.
« Ensuite, nous espérons gagner quelques régions. Mais ne me demandez pas lesquelles », dit-il dans une interview aux Echos, ajoutant: « Comme nous partons de presque rien, nous ne pouvons que progresser ! »
Les principaux espoirs de reconquàªte de la majorité sont les régions Champagne-Ardenne, Pays-de-la-Loire et Basse-Normandie. L’Ile-de- France et Provence-Alpes-Cà´te d’Azur, où une défaite de la gauche serait un symbole fort, semblent en revanche hors de portée à ce stade.
Le scrutin mobilisera huit membres du gouvernement comme tàªtes de liste régionales, huit autres étant en position éligible.
A la veille du conseil national, l’UMP réunissait vendredi aprà¨s-midi sa commission des investitures pour d’ultimes arbitrages sur des listes départementales.