Le Parisien
LA SEINE-ET-MARNE, terre dâ??accueil. En quarante ans, plus de 500000 personnes sont parties à la conquàªte de lâ??Est francilien. Entre 1968 et 2006, la Seine-et-Marne a vu sa population plus que doubler. Passant de 604000 à 1 273 000 habitants. Un eldorado immobilier pour des familles ràªvant de sâ??offrir un pavillon de banlieue avec son lopin de terre. Dâ??offrir aussi à leurs enfants la vie au vert, dans un département composé à 80 % dâ??espaces naturels ou agricoles. Câ??est désormais un département jeune et renouvelé qui sâ??est engagé dans le XXIe sià¨cle. Un département dont lâ??Insee dresse un portrait détaillé et chiffré sur son site Internet*. Avec 84762 nouveaux habitants, le département a connu, depuis 1999, une croissance moyenne de 7 %, devancé en Ile-de-France par la Seine-Saint-Denis. Câ??est à lâ??ouest que les logements neufs ont poussé comme des champignons. Au Val-dâ??Europe, certaines communes, comme Magny-le-Hongre ou Serris, affichent des taux de croissance supérieurs à 150 %!
« Une terre dâ??expérimentation pour construire les villes de demain »
Une croissance étourdissante qui semble désormais au ralenti. Lâ??heure est donc venue pour les élus de faire le bilan et de répondre aux attentes de ces nouveaux habitants. « Aujourdâ??hui, plus dâ??un habitant sur deux est un nouveau Seine-et-Marnais, souligne Vincent Eblé, président PS du conseil général. Ils nâ??ont pas dâ??attaches familiales leur offrant un réseau notamment pour garder leurs enfants. Cette nouvelle population a donc un trà¨s fort besoin de services publics. » Car ces nouveaux arrivants, pour beaucoup de jeunes couples avec enfants issus des classes moyennes, découvrent désormais le revers de la médaille. « Ils paient leur choix de beaucoup de fatigue, reconnaât Vincent Eblé. Ils passent du temps dans les transports ou sur la route pour aller travailler. » Sans compter lâ??aspect financier avec les frais de garde dâ??enfants et de transport.
« On constate un phénomà¨ne contrariant de paupérisation de certains secteurs, notamment à lâ??Est, alerte Michel Houel, sénateur UMP et président de lâ??Union des maires de Seine-et-Marne. Ces couples sâ??éloignent, attirés par les prix de lâ??immobilier attractifs. Ils sâ??endettent, doivent sâ??acheter deux voituresâ?¦ » Propriétaires à 60 % (contre 49 % en Ile-de-France), les Seine-et-Marnais sont les champions de lâ??endettement. Un record national selon une étude de 2004 de lâ??Union départementale des associations familiales.
Et lâ??effort financier est aussi soutenu pour les 514 communes. Car ces nouveaux Seine-et-Marnais, les « rurbains », sont exigeants. « Ils veulent les màªmes services quâ??en ville, constate Michel Houel. Des transports, des écoles, des services périscolaires, des équipements sportifsâ?¦ Câ??est trà¨s lourd pour les petites communes. » Des villages qui refusent aussi de perdre leur à¢me et le charme. « La Seine-et-Marne est un vrai laboratoire dâ??innovations, une terre dâ??expérimentation pour construire les villes de demain », conclut Vincent Eblé. Avec parmi les projets en cours: du maintien à domicile par visioconférence, des transports en site propre, des écoquartiersâ?¦
ayant quitté le 77 en 2004, ca a du bien changer depuis, notamment du cà´té de chez Mickey
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