12 septembre 1959 : 57 étudiants font leur rentrée à l’Insead pour y décrocher un MBA. Elle est alors la seule école à proposer en France cette formation internationale aux affaires. Demain, la premià¨re promotion sera de retour au Chà¢teau de Fontainebleau pour célébrer le cinquantenaire de cette Business School pas comme les autres. Seront aussi présents Olivier Giscard d’Estaing, premier directeur de l’école et Claude Janssen, mémoire vivante de l’Insead, co-fondateurs de l’école, aux cà´tés du Général Georges Doriot, l’initiateur du projet et de Jean Marcou.
«Nous sortions tout trois de Harvard. De retour en France, nous avions dans l’idée de créer une école du màªme style», raconte cet ancien de l’X et de Harvard. En 1957, trois mois aprà¨s la signature du Traité de Rome, l’Institut Européen d’Administration des Affaires (Insead) est créé. Les fondamentaux sont posés : l’Insead ne sera pas une école franà§aise, mais européenne. Et si elle s’inspire des grands MBA américains, nés au début du 20e sià¨cle, elle ne sera pas non plus une duplication de Harvard. «Une rà¨gle a été instaurée : aucun des pays représentés au sein des promotions et du corps professoral ne doit dépasser un tiers», diversité et multiculturalité oblige. Les trois fondateurs obtiennent d’André Malraux, alors ministre de la Culture que l’enseignement se fasse au Chà¢teau de Fontainebleau. «Nous l’avons convaincu en lui expliquant que le business était un art», rapporte Claude Janssen.
900 étudiants, 81 nationalités
Cinquante ans plus tard, l’Insead compte 38.500 anciens et draine annuellement des promotions de 900 à 930 participants – l’équivalent de Harvard ou Wharton -, issus de 81 nationalités. Elle dispose depuis 1967 d’un campus à Fontainebleau, et d’un autre, de taille quasi égale, à Singapour ouvert il y a 9 ans. Les participants – 28 ans de moyenne d’à¢ge, trois à quatre ans d’expérience professionnelle – peuvent alterner entre les deux. L’école a aussi installé des centres de recherche, le premier en Israà«l en 2003, le second à Abu Dhabi en 2006 qui devrait devenir à terme le 3e campus de l’école.
Précurseur, l’établissement est aussi indépendant. La chambre de commerce de Paris a accompagné son démarrage il y a 50 ans, mais il était clairement défini que l’Insead ne serait jamais un département de la chambre de commerce, comme le sont HEC et ESCP Europe. Elle a donc du trouver ses financements. A ce jour, son budget annuel s’élà¨ve à 150 millions d’euros. 80 % provient des revenus issus des programmes, son MBA (51. 000 euros par an) mais surtout des programmes d’Executive Education, plus courts, sur mesure, à destination des cadres d’entreprise. Quant aux donations, elles représentent 10 % du budget. A titre de comparaison, cette proportion s’élà¨ve à 25 % à Harvard, dont le budget annuel global est de 2 milliards de dollars (1,37 milliard d’euros)â?¦ Si le financement privé de l’éducation est ancré dans les mentalités anglo-saxonnes, l’Insead a été en France la premià¨re Business School à lancer un programme de levée de fonds. Le premier en 1994 lui a permis de lever 120 millions d’euros, le second en 2008, 200 millions. «Quand les gens de l’X se sont lancés dans le processus, ils sont venus nous voir», rapporte Claude Janssen.
Trait d’union entre le systà¨me éducatif anglo-saxon et le systà¨me européen, l’Insead a su se hisser au rang des écoles les plus reconnues dans le monde. Le dernier classement du Financial Times, la plaà§ait au 5 eme rang des 100 meilleurs MBA, derrià¨re Wharton, London Business School, Columbia et Harvard. Et devant HEC, en 18 eme position.
Etant sculpteur et créatrice de bijoux d’art, pour les cinquante ans de l’INSEAD, j’ai réalisé une série de pin’s, des salamandres en argent, emblème historique lié à Fontainebleau. Ils ont été beaucoup apprécié lors de cet anniversaire. On les trouve à la galerie d’art, l’Alchimère à paris XVIIème. (www.lalchimere.com).
Je crée également d’autres modèles sur mesure selon les idées et les événement de
chacun.
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