Sa valise rouge à la main, Coraline, 14 ans, pose un regard serein sur lâ??imposant bà¢timent. Voilà sa nouvelle maison. Convaincue quâ??« elle saisit sa chance » en cette minute précise, lâ??adolescente fait ses premiers pas à lâ??internat de Sourdun, prà¨s de Provins, encadrée de sa mà¨re et de son frà¨re.
« Câ??est la grande aventure, tout est un peu mystérieux », confie-t-elle.
Arrivées comme elle de la campagne seine-et-marnaise ou des banlieues de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, 116 familles font connaissance, hier aprà¨s-midi, avec lâ??internat dâ??excellence de Sourdun. Un établissement unique en France, créé au milieu des champs de blé dans une ancienne caserne de hussards, au large de Provins.
« Que câ??était long, cette route ! » soupire un grand frà¨re en sortant dâ??une voiture, immatriculée 93. Direction les dortoirs où des dizaines de mamans prodiguent à leurs enfants la premià¨re leà§on de lâ??année : comment réussir un lit au carré.
Suivent quatre heures de visites et de discours au milieu des journalistes. « Bienvenue dans une utopie concrà¨te », entonne Jean-Michel Blanquer, le recteur de lâ??académie de Créteil, devant des élà¨ves plus intimidés par lâ??aspect strict du rà¨glement intérieur que par la philosophie du « projet Sourdun ». Celui-ci a été conà§u pour « permettre à des enfants défavorisés de donner le meilleur dâ??eux-màªmes, apprendre la vie en commun et développer leur personnalité », détaille le recteur.
Les jeunes qui viennent remplir les classes de 4 e , de 3 e et de 2 n d e ont « été sélectionnés sur des crità¨res sociaux », insiste Jean-Michel Bourdon, le proviseur. Coraline, comme les autres, a été « invitée » par ses professeurs, en juin dernier, à postuler à lâ??internat. Pour elle, fini les longs trajets quotidiens jusquâ??au collà¨ge. Dâ??autres souffraient dâ??une cohabitation pesante dans une famille nombreuse ou craignaient de se laisser tenter par lâ??école buissonnià¨re. « En tant que parents, il faut admettre quand on nâ??est pas à la hauteur et agir en conséquence, estime la mà¨re de Coraline. Les gosses ont besoin dâ??encadrement. » A Sourdun, ils sont servis.
Dà¨s ce matin, lever à 7 heures, pour les cours. Et à partir de 17 heures, place aux devoirs, lâ??équitation, lâ??horticulture, le ciné-clubâ?¦ Les ateliers proposés sont pléthoriques, tout comme les projets de classe. « On y travaille depuis des semaines, confie une prof dâ??histoire-géo. Il est temps quâ??on se retrouve face aux élà¨ves. On nâ??attend quâ??une chose : les voir réussir. » Coraline est venue pour cela.
Bonjour,
Il ne manque qu’une chose à cette jeune fille pour finaliser son intégration dans cet internat d’exellence et c’est un uniforme commun à tous les élà¨ves de l’établissement. Ce serait le détail qui ferait la distinction de l’internat, le trait d’union entre les élà¨ves et le symbole de leur engagement responsable dans ce projet d’envergure qui représente un investissement considérable.
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